De nombreuses études et recherches ont démontré que les scènes de violence exposées dans les médias ont un impact négatif sur la santé mentale des enfants et des adolescents qu'il ne faut pas négliger, surtout lorsqu'ils sont à un âge où ils forgent leurs habitudes comportementales et sociales qui conditionneront plus tard leur personnalité.
Dans certains cas, les enfants et les adolescents sont influencés par les personnages des séries et des films ou même des dessins animés, et tendent à reproduire des comportements violents similaires à ceux de leurs "héros", ce qui a donné lieu à des incidents et fait naître chez eux des pensées et des sentiments hostiles envers les autres.
C'est pourquoi beaucoup de parents sont devenus préoccupés par les scènes qui banalisent la violence, en particulier dans les programmes pour enfants, dont certains contiennent des scènes aussi brutales que dans les programmes réservés aux adultes, ce qui expose ces jeunes à la reproduction de ces actes dont ils s'inspirent.
Dans une déclaration à la MAP, la psychologue Bouchra El Mourabiti a indiqué que le visionnage fréquent de programmes ou d'œuvres contenant de la violence peut entraîner chez l'enfant une incapacité à contrôler les émotions et par conséquent recourir à l'agressivité dans ses relations avec ses amis et son environnement, ajoutant que pour d'autres, cela pourrait provoquer de l'empathie comme une absence de sentiments et de remords, lesquels symptômes relèvent de la psychopathie, ou encore favorisent une psychologie fragile sujette à des troubles.
Et de poursuivre que les scène de violence peuvent potentiellement altérer le référentiel qui conditionne le comportement juvénile et la formation de l'identité intrinsèque de l'enfant et l'adolescent, ce qui constitue pour eux un défi à cette période de la vie.
Pour les préserver des effets négatifs des scènes de violence véhiculées par certains programmes télévisés, Mme El Mourabiti suggère aux familles de veiller à choisir scrupuleusement les contenus que leurs enfants visionnent tout en déterminant un créneau horaire dédié et de cultiver l'esprit critique chez eux, en sus de diversifier leurs activités pour éviter qu'ils ne deviennent dépendant à la télévision, à l'ordinateur ou encore au téléphone portable.
La spécialiste a également invité les parents à stimuler chez leurs enfants l'expression de leurs sentiments et de leurs points de vue pour établir un dialogue constructif qui constitue une base fondamentale dans l'éducation.
Par ailleurs, Mme El Mourabiti a expliqué que les scènes de violences visionnées par les enfants favorisent non seulement l'expression de l'agressivité comme modèle comportemental et l'anxiété chez les jeunes mais également des insuffisances oculaires, de la fatigue physique et morale, une absence de stimulation de l'hémisphère gauche du cerveau responsable du langage, de la lecture et de la réflexion, ce qui engendre des troubles du développement et des mauvais résultats scolaires.
Il est donc évident que la réduction de l'exposition des enfants et des adolescents aux scènes de violence, que ce soit dans la réalité ou dans le monde virtuel, est devenu un impératif afin de les protéger contre tous les effets négatifs qui pourraient affecter leur personnalité une fois adultes.