Les échanges des ATDA-2021, qui se tiennent pour la première fois en terre africaine, ont été consacrés au thème "Déployer une infrastructure résiliente, souveraine et durable pour favoriser l’innovation africaine", avec la participation d'environ 400 invités venus d'Afrique et d’Europe.
Durant deux jours, les personnalités ministérielles, experts, directeurs d’agences, PME, startups ont participé aux échanges autour de plusieurs panels, key-notes, faces-à-faces et ateliers, avec des débats portant sur le développement inclusif et durable de l’Afrique, l’innovation, l’Intelligence artificielle, le Cloud souverain, l’industrie 4.0, l’inclusion numérique, l’Edutech, l’entrepreneuriat, le E-commerce et les retours d’expériences pays autour de la transformation digitale, selon la même source.
Les travaux de cette rencontre, tenue à l’initiative du groupe de presse Cio Mag, la référence du numérique en Afrique, et de la Commission nationale (marocaine) de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), ont été sanctionnés par une série de recommandations, indique le communiqué.
Ainsi, s'agissant de l’ "Écosystème", il est envisagé la création et l’investissement dans un écosystème d’innovation africain (startups et recherche universitaire) favorable à l’éclosion des talents africains, en mesure de travailler dans une logique de partenariat gagnant-gagnant avec les GAFAM, en plus de la création et le soutien de clusters digitaux africains pour pénétrer les marchés internationaux et la création d’un couloir entre les administrations, les entrepreneurs et la société civile, outre le renforcement des liens universités-entreprises via des mécanismes de financement collaboratif pour booster l’innovation.
Sur le plan des "Infrastructures", les participants ont recommandé la création de clouds africains, la concrétisation du développement technologique via l’érection des data-centers et la mutualisation des technologies.
Par rapport au "Capital humain", il est prévu la formation et le renforcement des capacités des ressources humaines pour participer à la révolution numérique et la vulgarisation de la culture numérique auprès des populations.
S'agissant de la "Législation", il est question de la ratification du traité de Malabo pour renforcer la lutte contre la cybercriminalité, la mise en place de règlementations sur la protection des données adéquates et le cloud.
Quant-à la "Coopération", il est prévu que les pays, entreprises et sociétés civiles africain(e)s adoptent une synergie d’actions autour d’un unique agenda de souveraineté numérique en Afrique.
Cette édition 2021 des ATDA a rassemblé six ministres du numérique africains issus du Maroc, du Gabon, du Niger, de Madagascar, de RDC et du Congo, en plus de 15 délégations africaines, de 70 intervenants et de l’Alliance Smart Africa.
Les ATDA 2021 ont constitué, précise le communiqué, d’intenses moments d’échanges, de séances B2B sur des sujets phares de la transformation digitale en Afrique, avec des regards croisés entre décideurs africains et un partage d’expériences entre les nombreuses multinationales et institutions nationales et internationales ayant soutenu l’organisation de l’événement notamment l’ADD, l’AMDIE, les clubs de DSI Afrique, INWI, N+ONE, SQORUS, INETUM, GEMADEC, DXC CDG Maroc, ORANGE, SAP, HUAWEI et GAINDE 2000, ITC.
La célébration de cette 10ème édition a été le moment pour repasser en revue les différentes innovations qui ont marqué le continent durant cette dernière décennie, en plus de projeter le continent vers le futur, notamment avec l'irruption de Metaverse qui va indéniablement rabattre de nouvelles cartes, souligne-t-on.
Dans ce registre, le directeur général de Cio Mag et président du comité d’organisation des ATDA, Mohamadou Diallo, a indiqué que "la bataille de la souveraineté numérique se passera plutôt sur les contenus que sur les infrastructures".
Pour sa part, le Président de la CNDP, Omar Seghrouchni, a relevé que le Maroc est fier d’avoir coorganisé la 10ème éditions des ATDA, ajoutant que le Royaume entrevoit l’avenir digital de l’Afrique à travers l’agilité du process à mettre en place à cet effet.
L’agilité nécessite de pouvoir mobiliser ou déployer autrement et rapidement un minimum de ressources humaines pour l’essentiel, tout en assurant la continuité des autres tâches, a-t-il souligné, ajoutant que la confiance numérique pourra accompagner, avec agilité, le déploiement du digital.
Par ailleurs, des trophées ont été distribués à cette occasion en récompense de certains acteurs du changement, notamment l'Université Mohammed VI Polytechnique - UM6P pour l'excellence de ses cursus pédagogiques et l’Agence du Développement du Digital pour son fort impact dans le processus de digitalisation du Royaume.
Smart Africa a reçu, de son côté, un Prix pour son engagement dans la mise en œuvre d'un marché unique numérique et les efforts de son CEO Lacina Koné dans la promotion des innovations numériques en Afrique, et l’Association des Utilisateurs des Systèmes d'information du Maroc - AUSIM- s'est vue attribuer une distinction pour son rôle d'éclaireur et d'acteur du changement dans le paysage numérique marocain depuis plus de deux décennies, alors qu'INWI à quant-à-elle reçu un trophée pour son engagement dans le Cloud souverain.
Les Assises de la Transformation digitale en Afrique (ATDA) sont devenues, au fil des années, une plateforme d’échanges et d’intelligence collective entre Africains, Européens, Asiatiques et Américains. L’occasion pour les participants d’échanger sur les meilleures pratiques, d’identifier de nouveaux partenaires et de nouvelles opportunités d’affaires sur le continent.
Il est à noter que "Cio Mag" est un magazine bimestriel panafricain dédié aux Technologies de l’information et de la communication. Il donne la parole aux acteurs qui font avancer l’écosystème numérique. Créé en 2008, le magazine est édité par la Société africaine de réalisation d’événementiels et de médias (Safrem Sarl).
La CNDPn quant à elle, a été créée par le Dahir n°1-09-15 du 22 safar 1430 (18 février 2009) portant promulgation de la loi n°09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel.