Dans son prêche, l'Imam a souligné que l'homme est dépositaire de la responsabilité qu'il a vis-à-vis de lui-même, de son Créateur et de sa communauté, car Dieu l'a distingué des autres créatures en le dotant de la conscience, de la sensibilité, de la liberté et de la volonté. Mais, l'homme peut honorer cette responsabilité comme il peut la trahir, a signalé l'Imam, ajoutant que cette responsabilité touche à l'ensemble des aspects de la vie.
Après avoir évoqué les accords et les conventions régissant, de nos jours, les rapports entre les collectivités et les nations, l'Imam a fait observer que l'Islam a été précurseur s'agissant du respect des engagements pris pour en avoir arrêté les principes fondateurs et recommandé à la communauté islamique, individus et collectivités, d'honorer les pactes conclus au regard de leurs retombées bénéfiques sur l'intérêt général et en ce qui concerne le règlement des conflits et des différends.
Il a rappelé que les prophètes et les messagers de Dieu étaient respectueux de leurs engagements, précisant que le Prophète Sidna Mohamed considérait le non respect des pactes comme attentatoire à l'accomplissement de la foi.
Il a mis en avant, à cet égard, le strict respect par le Prophète de l'ensemble des pactes, comme ce fût le cas de celui passé avec les juifs, ajoutant que l'Islam consacre la prééminence de la paix dans les relations entre les humains, quels qu'en soient l'origine et la religion, et considère la guerre comme l'ultime recours.
L'Islam, a ajouté l'Imam, autorise les musulmans à conclure les pactes et les chartes que dictent leurs intérêts, entre eux et avec les autres nations, tout comme il ne s'oppose pas à la conclusion d'alliances de coopération dans l'objectif de lutter contre un ennemi commun, de façon à servir l'intérêt des musulmans.
Il a signalé que le pacte que le Prophète a conclu à Médine avec les gens du livre avait jeté les bases de l'Etat islamique et constitué la première relation politique reconnaissant la liberté du culte et préservant la sécurité et la paix.
La Sainte religion, a fait remarquer l'Imam, enjoint aux musulmans de respecter tout pacte réalisé suivant les conditions requises et érige cette injonction en un devoir religieux à propos duquel le fidèle se doit de rendre des comptes, et considère comme traîtrise tout manquement.
Ce faisant, a-t-il conclu, l'Islam a précédé en la matière toutes les nations, dont il se démarque de par les grands pactes signés depuis l'avènement de la sainte religion, comme en témoigne l'histoire.
L'Imam a aussi fait savoir qu'en Islam les pactes ne se limitent pas aux seuls Etats et collectivités, mais concernent également les individus, arguant que Dieu a recommandé à son prophète d'agréer la demande de protection émanant jusque d'un polythéiste.
A la fin de son prêche, l'Imam a imploré le Tout-Puissant d'accorder soutien et assistance à SM le Roi, Amir Al Mouminine, protecteur du culte et de la religion, de préserver le Souverain en tant que source de bienfaits pour la Oumma et de Le combler en les personnes de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de l'illustre Famille royale.
Il a également élevé des prières au Très-Haut d'entourer de Sa Sainte Miséricorde feu SM Mohammed V et feu SM Hassan II et de les accueillir dans Son Vaste Paradis, parmi les prophètes, les saints, les martyrs et les vertueux.