"Bien que l'intelligence artificielle puisse s'avérer un allié efficace pour vaincre la pandémie du Covid-19, nous ne devons pas oublier que son utilisation peut soulever de graves préoccupations en matière de droits de l'homme, qui peuvent saper la confiance dans les gouvernements", a souligné Deborah Bergamini rapporteure de l'APCE dans un communiqué.
Mme Bergamini a ainsi averti que, "s'il était nécessaire de déployer des efforts innovants pour lutter contre la pandémie, les droits de l'homme, les libertés civiles et les principes de l'État de droit risquaient d'être exposés ou mis à mal si nous ne suivions pas cette voie avec une grande prudence".
"L'utilisation de l'IA et des technologies de surveillance pour suivre la propagation du coronavirus ou améliorer les capacités de contrôle et de détection semble être une réponse efficace, mais toute utilisation excessive ou contraire à l'éthique peut entraîner de graves violations du droit à la vie privée et à la non-discrimination", a-t-elle ajouté.
Selon la rapporteure de l'APCE, l'IA peut être certainement considérée comme un outil "puissant" qui peut aider à générer des informations permettant d'élaborer des stratégies plus précises et efficaces pour la prévention, la détection et la réponse aux épidémies, contribuant ainsi à la santé publique, si elle est utilisée correctement.
"Une IA responsable, éthique et centrée sur l'homme est plus que jamais nécessaire. Il est crucial que l'utilisation de ces outils soit limitée à la fois en termes d'objectif et de temps, et que les autorités nationales réduisent leurs capacités de surveillance nouvellement acquises après la fin de cette pandémie", a-t-elle conclu.