S'exprimant devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, il a indiqué que "le Maroc a assumé cette responsabilité en raison de l'efficacité de ce médicament, qui peut être prouvée", soulignant que "le Royaume n'a pas pris cette décision par hasard ou parce qu'il n'y avait pas d'alternative, mais parce qu'il existe des essais cliniques qui ont abouti à des résultats positifs".
Le ministère dispose d'une série d'études menées à ce sujet et travaille sur trois études autour de l'utilisation de la chloroquine, a ajouté le responsable gouvernemental.
Après avoir relevé que "la chloroquine est utilisée depuis longtemps dans le traitement des maladies chroniques et du paludisme, sous certaines des conditions", M. Ait Taleb a précisé que cette molécule n'avait jamais suscité de controverses avant aujourd'hui, notant qu'un paquet de ce médicament ne coûte que 12 DH.
Il a, par ailleurs, souligné que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'avait pas interdit le traitement par la chloroquine, mais elle a suspendu les essais cliniques qu'elle mène à ce sujet, parce que le médecin demeure l'unique personne qui peut juger de l'efficacité du traitement.
Biologiquement, l'efficacité de la chloroquine est observée lors de la phase initiale de l'infection, puisqu'il a un effet d'inhibition de la réplication virale, a noté le responsable.
Il a, également, fait observer que les patients guérissent lorsqu'ils utilisent la chloroquine dès les premières phases de la maladie, relevant que "le nombre des décès au Royaume est parmi les plus faibles au monde et c'est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas remettre en question l'efficacité de ce médicament".
Le ministre a noté que des rapports du comité scientifique concernant les cas traités à la chloroquine et la durée de traitement seront publiés, ajoutant que des mesures ont été entreprises pour l'importation de la matière brute du sulfate d'hydroxychloroquine et du Hydroxychloroquine, afin d'éviter la rupture de stock et assurer le traitement aux patients.
Pour ce qui de la situation épidémiologique au Maroc, M. Ait Taleb a indiqué qu'il existe des indicateurs positifs qui soulignent que la situation est sous contrôle, d'autant plus que 85% des nouvelles contaminations se comptent parmi les personnes contacts et le Royaume a dépassé le seuil des 10.000 analyses par jour.
Il a aussi fait savoir qu'un total de 2.531 patients sont actuellement sous suivi médical, soit 8 pour chaque 100.000 habitants, tandis que le taux de rémission s'élève à 64% et celui des décès a baissé pour se stabiliser entre zéro et deux morts par jour.
"Ceci s'explique par le fait que l'Enoxaparine est administrée par injection aux patients dès leur arrivée à l’hôpital. Il s'agit d'un anticoagulant qui prévient la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins", a expliqué M. Ait Taleb.
Il a, d'autre part, estimé que les mesures préventives et proactives entreprises par le Royaume ont été courageuses, vu que l'objectif était, depuis le début, de protéger le citoyen et reprendre sa confiance dans le secteur de la Santé.
S'agissant des conditions à remplir pour assouplir le déconfinement, le ministre a évoqué la baisse des nouveaux cas de contamination et l’inflexion de l’indicateur de propagation du virus sous la valeur 1, outre la baisse du taux de mortalité à 3% ou moins.
Il a dans ce sens souligné que la réussite de la levée du confinement sanitaire progressive requiert, aujourd'hui, la reprise de l'activité tout en évitant un retour de l'épidémie.