"Le blocage d’une route commerciale internationale placée sous la responsabilité et la surveillance de l’ONU est un acte de déshonneur et une menace sérieuse aux efforts qu’entreprennent les pays africains, depuis plusieurs années, pour l’intégration économique et commerciale du continent africain", a souligné M. Nkurunziza dans une déclaration à la MAP.
L’analyste rwandais a expliqué que les violations "graves" et "inexplicables" des séparatistes et de leurs mentors entravent le commerce intra-africain, mais aussi la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
"Jusqu’à quand les Africains cesseront-ils d’entraver eux-mêmes leur développement ? On est au 21ème siècle, ces violations et actes de déstabilisation nous font reculer des décennies en arrière", a-t-il dit.
L’obstruction dans la zone tampon de Guergarate par des "coupeurs de routes" est aussi contraire aux objectifs de développement inclusif et durable, fixés par l’Union africaine à travers son agenda 2063, a poursuivi le directeur du CPEP, faisant observer, dans ce sens, que cette zone tampon représente un passage commercial stratégique pour de nombreux pays africains.
L’analyste a insisté sur la nécessité d’une prise de conscience internationale concernant ce "blocage inutile" en vue de sécuriser le transport routier international entre l’Europe, le Maroc et l’Afrique subsaharienne transitant par Guergarate, comme l’exige l’ONU.
Par ailleurs, M. Nkurunziza a salué la "vision" et la "sérénité" dont le Maroc a fait preuve face à cette situation déstabilisatrice, notant que les résolutions du Conseil de Sécurité sont claires en ce qui concerne le statut juridique de cette zone.
Et d’ajouter que le Conseil de sécurité de l’ONU est appelé à agir vite pour remettre le "polisario" à sa place ainsi que pour protéger le commerce transfrontalier et les opérateurs économiques de la région.