"C'est une grande source de satisfaction pour les pays en développement en général, et les pays africains en particulier", a poursuivi M. Zniber qui intervenait lors de la réunion marquée par l'élection de la nouvelle directrice de l'OMC.
Il a relevé, dans ce sens, que le consensus qui a présidé à la nomination de Mme Okonjo-Iweala peut renforcer sa nouvelle mission et apporter l’appui nécessaire pour donner un élan aux négociations en cours en prévision de la prochaine Conférence ministérielle de l'OMC.
M.Zniber a mis en avant, à cette occasion, les priorités du Maroc, soulignant que le Royaume reste pleinement attaché au système commercial multilatéral "car c'est le seul système permettant à chacun, quelle que soit sa taille ou sa puissance, de participer à l'élaboration des règles commerciales et d'en assurer l'application", notant que le Maroc espère que l'OMC élaborera une feuille de route ambitieuse et sera à la hauteur des défis du commerce mondial.
L'une des lignes d'action du nouveau directeur général devrait être défendre et promouvoir le système de négociation multilatéral, afin de mettre un terme à la marginalisation progressive de l'OMC qui a résulté de la prolifération des accords plurilatéraux, a-t-il dit.
Le programme de Doha pour le développement doit rester au cœur du mandat de l'OMC et l'engagement clair en faveur de la dimension développement doit se refléter dans la future stratégie, a souligné l'ambassadeur.
Il a indiqué que la première mission de la nouvelle direction générale de l'OMC devrait être d'assurer le succès de la prochaine conférence ministérielle, avec un paquet équilibré et satisfaisant pour tous les États membres.
"Aujourd’hui, en ce qui concerne les complications actuelles dues à la pandémie, nous nous trouvons à un moment critique et devons accélérer considérablement le rythme des négociations afin de parvenir à un résultat positif et significatif", a-t-il plaidé.
Le Maroc, a-t-il soutenu, est déterminé à faire tout son possible pour assurer un paquet équilibré lors de la CM12 sur les différentes questions sur la table de négociation, en particulier les subventions à la pêche, la facilitation des investissements agricoles et l'environnement.
Le Maroc estime que le processus de négociation devrait pouvoir fonctionner de manière plus intensive et efficace, tout en garantissant, sous la direction des présidents des groupes de négociation, le respect des principes du multilatéralisme, de l'inclusivité et de la transparence, a ajouté l'ambassadeur.
Il faut réfléchir aux défis de l'après-MC12 auxquels l'OMC est confrontée, un processus qui doit être à la fois transparent et inclusif, car l'avenir de l'OMC concerne l'ensemble des Membres en ces temps d'incertitude économique, a-t-il dit.