«Le leadership avéré du Maroc au niveau régional et sa relation séculaire avec les États-Unis en font un partenaire idéal», a indiqué, dans un entretien à MAP-Washington, le politologue américain, Calvin Dark.
Cet expert en relations internationales a mis en avant, dans sa lecture de ce round, la teneur et les résultats des consultations politiques co-présidées par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, et la Sous-Secrétaire d’État américaine, Wendy Sherman.
Réagissant à la réaffirmation par la numéro deux de la diplomatie américaine de la position de son pays au sujet du Sahara marocain et de l'initiative d'autonomie, il a indiqué que «la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara a été un pas de géant pour mettre fin à ce différend».
Selon lui, il est temps pour l’Algérie, et son pantin du polisario, de «revenir à la table des négociations» sous l’égide de l’ONU pour hâter le règlement de ce conflit sur la base du plan marocain d’autonomie.
«L'administration Biden devrait poursuivre sa position en agissant au Conseil de sécurité de l'ONU, où ce conflit vieux de plusieurs décennies pourrait être résolu pacifiquement une fois pour toutes», a souligné l’expert américain.
Evoquant le «partenariat critique» en matière de sécurité et de défense entre Washington et Rabat et le rappel par Mme Sherman du "leadership du Maroc dans le maintien de la paix et de la sécurité régionales", M. Dark a tenu à relever que «les partenariats de sécurité comme ceux entre le Maroc et les États-Unis sont des armes indispensables contre le terrorisme et l'instabilité».
«Aujourd'hui plus que jamais, les menaces au Sahel et le manque de coopération de la part de l'Algérie dans les efforts de préservation de la région nécessitent des partenariats stratégiques entre des pays qui s'engagent véritablement à donner la priorité à la sécurité», a indiqué ce fin connaisseur de la région.
Et de noter que les États-Unis «savent qu'ils ne peuvent pas mener ces batailles seuls et qu'ils doivent compter sur des alliés de confiance ».
Dans ce contexte, «le leadership avéré du Maroc dans la région et sa relation séculaire avec les États-Unis en font un partenaire idéal», a relevé le directeur et cofondateur du centre de recherche «RC Communications» basé à Washington, en réaction à la réaffirmation par la diplomatie américaine du leadership de Sa Majesté la Roi Mohammed VI dans la mise en œuvre d’un "agenda de réformes de grande envergure", tout comme le rôle régional du Royaume en matière de coopération sécuritaire.
La session du Dialogue Stratégique Maroc-USA, sanctionnée par un communiqué conjoint, a été l’occasion pour les diplomaties américaine et marocaine de passer en revue une série de questions d’intérêt commun, dont la coopération sécuritaire et en matière des droits de l’Homme, et de couvrir des questions d’ordre régional ayant trait au Sahel, à la Libye et à l’Ukraine.
Autre priorité du partenariat stratégique liant les deux pays a trait à la coopération économique et commerciale en tant que catalyseur de prospérité et de paix aux niveaux régional et du continent africain. En tant que catalyseur pour une série de projets et initiatives d'investissement notamment dans les provinces du sud, il constitue aussi une autre facette éloquente de la reconnaissance pleine et entière de la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire.
A cet égard, l’analyste américain a jugé que le Forum d’investissement Maroc-USA, qui vient de se tenir à Dakhla, en parallèle à la visite de la responsable américaine, est «la preuve que la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara n’est nullement des paroles ou une vaine diplomatie».
«Les opérateurs économiques des deux pays sont désormais encouragés à tisser des partenariats et à lancer des projets à Dakhla» comme dans le reste du Sahara marocain, dans le cadre d’un «partenariat gagnant-gagnant pour tous», a-t-il dit.
Pour l'analyste américain, «plus important encore, ces partenariats économiques profitent aux habitants de la région qui peuvent commencer à voir et bénéficier des retombées d'investissements internationaux accrus».