« La présidence marocaine du CDH mène des activités intenses à la tête de cet organisme onusien. Elle contribue avec intelligence à renforcer les liens et jeter des ponts entre les États au sujet de diverses questions thématiques qui impactent les travaux du Conseil », a souligné M. Zniber dans une déclaration à la MAP en marge d’une conférence de presse de présentation de la 57è session du Conseil, qui s’ouvre lundi prochain à Genève.
A cet égard, a-t-il relevé, la présidence marocaine cherche toujours, dans la neutralité et l’impartialité, à faire en sorte que le Conseil poursuive sa mission de promotion et de protection des droits de l’homme, en application de son mandat.
Par rapport aux priorités de la présidence marocaine, celle-ci a organisé des discussions présidentielles de très haut niveau. La dernière, tenue mardi, portait sur le thème des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle et leur impact sur la jouissance des droits de l’Homme. Un autre événement de haut niveau s’est tenu auparavant sur la question des changements climatiques, de la sécurité alimentaire et de la sécurité sanitaire.
Ces événements ont connu une participation inédite, la présidence marocaine ayant invité les principaux responsables des organisations internationales concernées par ces sujets pour lancer des débats et émettre une série de propositions et recommandations lesquelles ont été partagées avec le processus en cours à New York relatif à la préparation du "Sommet du Futur".
Cette "implication forte, responsable et, en même temps, mesurée de la présidence marocaine va dans le bon sens et a déjà recueilli des résultats significatifs", s’est félicité l’ambassadeur du Maroc, notant qu’il reste l’organisation de la 57è session du Conseil, qui se tiendra du 9 septembre au 11 octobre à Genève, ainsi que la présentation du rapport à l’Assemblée générale de l’ONU et beaucoup d’autres activités.
M. Zniber a également évoqué l’un des projets phare de sa présidence du Conseil des droits de l’Homme, celui de la mise en place d’un "Conseil consultatif" sur l’intégration de l’approche genre dans les travaux du Conseil et dans tout le spectre des organisations internationale à Genève.
Doté d’une représentation très significative, avec des leaders des organisations internationales, ainsi que des représentants d’États, d’agences intergouvernementales et de la société civile, cet organe aura pour but d’élaborer les meilleures pratiques afin de faire en sorte que l’approche genre devienne une réalité forte et complète en matière d’équité dans l’exercice des responsabilités et de parité en termes de traitement du personnel qui travaille dans les organisations internationales. L’idée est que les organisations internationales soient un modèle digne pour les États en la matière.
Par ailleurs, M. Zniber a souligné que la présidence marocaine veille toujours, quelle que soit la nature de l’activité, à mettre en valeur les efforts inlassables du Maroc, sous l’impulsion personnelle de SM le Roi Mohammed VI, sur toutes les questions d’intérêt pour le CDH, notamment celles du développement social et économique, mais aussi les questions de la paix, de la tolérance et de l’acceptation de l’autre.
La présidence marocaine du CDH, a-t-il ajouté, a également invité nombre de hauts responsables et d’experts marocains qui sont venus partager lors des débats à Genève la vision du Maroc et les expériences accumulées par le Royaume en matière de promotion des droits de l’Homme.
Présentant la 57è session du Conseil des droits de l’Homme devant la presse accréditée au Palais des Nations à Genève, M. Zniber a fait état d’un agenda extrêmement chargé. Au menu, pas moins de 32 projets de résolutions annoncés pour cette 57è session. "C’est lourd pour tout le monde !", a-t-il déclaré, évoquant également l’examen de la situation de pays et la nomination de nouveaux titulaires de mandats.
Durant les cinq semaines de la session, le Conseil examinera plus de 80 rapports présentés par le Secrétariat des Nations-unies et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, par des experts des droits de l'homme et par d’autres organes d’enquête concernant de nombreux thèmes et intéressant la situation des droits de l'homme dans près de cinquante pays. Au total, le Conseil tiendra vingt débats interactifs avec des titulaires de mandats des procédures spéciales.
Le président du Conseil des droits de l’Homme a assuré qu’il veillera à ce que les débats de cette 57è session se déroulent au mieux, en donnant davantage de possibilités et plus de visibilité aux petits États insulaires.
Il a, d’autre part, assuré que la présidence marocaine veille aussi à ce que le Conseil fonctionne au mieux, malgré la crise financière que traversent les Nations-unies qui a son impact sur les travaux du Conseil.