"Il s'agit d’une décision d’autant plus importante qu’elle émane de la plus grande puissance mondiale, dotée d’un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, qui en fait un garant de l’ordre mondial basé sur le droit international", a souligné M. Nkurunziza dans un entretien à la MAP.
Cette reconnaissance historique, poursuit l’analyste rwandais, s’inscrit dans le prolongement de l’appui des Etats-Unis à l’initiative marocaine d’autonomie en tant que solution réaliste, crédible et sérieuse à la question du Sahara marocain et constitue l’aboutissement d’un travail de longue haleine entamé depuis près de deux ans.
"Elle vient s’ajouter aux efforts tangibles déployés par Washington, en sa qualité de porte-plume des résolutions du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara marocain, pour parvenir à une solution politique définitive à ce différend régional", a relevé M. Nkurunziza.
Le DG du CPEP a, en outre, relevé que cette "décision juridique" est conforme aux arrangements institutionnels propres au Gouvernement américain prenant effet immédiatement, estimant que l’annonce de l’ouverture d’un Consulat général américain à Dakhla, à vocation essentiellement économique, conduira indubitablement à la promotion des investissements au profit des habitants des provinces du Sud du Royaume.
Revenant, d'autre part, sur la décision du Maroc de reprendre les contacts officiels et les relations diplomatiques avec Israël, l’expert rwandais a fait valoir que cette décision s’inscrit dans l’histoire millénaire de la coexistence pacifique entre les Marocains de confession juive et leurs compatriotes de confession musulmane.
"Force est de constater que la tradition millénaire de coexistence pacifique et de tolérance du Maroc, sous la Commanderie des Croyants, a trouvé son illustration la plus puissante dans le refus de feu SM le Roi Mohammed V de livrer aux autorités de Vichy les citoyens marocains de confession juive", a-t-il rappelé, ajoutant que "l’histoire se souvient de ce geste héroïque de feu SM le Roi Mohammed V qui avait été nommé, en reconnaissance de cette position historique, comme Juste parmi les Nations de Yad Vashem".
Ces épisodes marquants de l'histoire prouvent, sans ambiguïté, que l'action du Maroc ne se fait en aucun cas au détriment de la défense par le Royaume de la juste cause palestinienne, comme l’a affirmé SM le Roi Mohammed VI lors de Son entretien avec le Président des Etats-Unis, a fait remarquer l’analyste.
Il a, dans ce sens, noté que le Maroc n’a eu de cesse de promouvoir et de valoriser son héritage hébraïque comme en témoigne la Constitution de 2011, qui reconnaît l’apport de l’affluent hébraïque à l’unité du Maroc.