Les participants ont également mis en exergue l'importance de développer des partenariats bilatéraux et multilatéraux autour de la construction de baromètres nationaux de la concurrence, et faire de ce chantier structurant un élément de la coopération au niveau africain, en particulier.
Ainsi, Tembinkosi Bonakele, Président de l'Autorité de la Concurrence d’Afrique du Sud, s'est félicité dans un mot d'ouverture de cet atelier, organisé par visioconférence, des réalisations menées par le Maroc dans le domaine de régulation de la concurrence.
"Nous continuons à observer avec grand intérêt les évolutions réalisées par le Maroc en termes notamment de règles de contrôle des marchés", a dit M. Bonakele, tout en louant les différents partenariats institutionnels conclus par le Conseil de la concurrence du Maroc, notamment dans le domaine de régulation des marchés.
De même, il salué la mise en oeuvre du projet de Baromètre national de la concurrence, relevant que ce dispositif stratégique devrait s'appliquer à l'ensemble des secteurs névralgiques de l’économie.
Et d'ajouter que la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) exige la mise en place de mécanismes et d'instruments pour réaliser une régulation optimale de la concurrence, a-t-il estimé, notant que dans ce sillage, les autorités de la concurrence du continent se doivent de s'assurer que le commerce est exercé dans des règlementations saines et que les marchés opèrent sans aucun obstacle.
Même son de cloche chez Ferhat Topkaya, Vice – Président de l’Autorité Nationale de la Concurrence de la République de Turquie, qui a fait remarquer que le Maroc a fait "des progrès considérables" dans le domaine de régulation de la concurrence et la politique de gouvernance, rappelant la signature récemment d'un Mémorandum d’Entente entre le Conseil de la concurrence et l'autorité turque de la concurrence, permettant à chaque autorité de fournir des solutions a des problèmes communs.
M. Topkaya a souligné par ailleurs que le projet du BNC est "très important" dans la mesure où il jettera la lumière sur les structures de l’industrie marocaine et permettra ainsi au Maroc d’améliorer sa compétitivité.
"C'est une excellente idée pour fournir des incitations aux secteurs afin qu'ils puissent respecter les règles de libre concurrence et adopter les mécanismes d'une bonne gouvernance", a-t-il dit.
Ce projet permettra au Maroc de s'ériger en exemple pour d'autres pays et "nous sommes prêts à tendre la main au Conseil de la concurrence du Maroc pour la réalisation de ce grand dispositif dans tous ses stades".
Pour sa part, Cani Fernandez Vicein, Présidente de la Commission Nationale des Marchés et de la Concurrence du Royaume d’Espagne, a passé en revu les éléments essentiels de l’expérience de l'autorité espagnole de la concurrence, mettant en avant l'importance stratégique de disposer de sources de données pertinentes pour une connaissance approfondie des marchés et une meilleure régulation de la concurrence.
L'importance de partager les expériences et le savoir-faire dans ce domaine et développer des partenariats et d'échange d'expertises entre les autorités nationales de concurrence et l'ensemble des acteurs concernés s'avère également nécessaire, a-t-elle ajouté.
Cet atelier international a pour objectif de mobiliser l’intelligence collective des praticiens et des experts représentant les Autorités Nationales de la concurrence (Espagne, Afrique du Sud et Turquie), ainsi que les représentants des institutions et des organisations internationales et régionales partenaires du Conseil, œuvrant dans le domaine du droit et des politiques de la régulation concurrentielle des marchés à l’échelle internationale (BM, FMI, OCDE et CNUCED).