Le président de la Chambre des conseillers, M. Naama Mayara, a affirmé, dans une allocution prononcée lors de la séance de clôture, que cette session a ouvert ses travaux dans un contexte particulier, dans la mesure où il s'agit de la première session parlementaire des deux nouvelles Chambres du Parlement, issues d'élections générales -locales, régionales, nationales et des chambres professionnelles- ayant permis la formation d'une majorité qui a donné lieu à un nouveau gouvernement cohérent et restreint.
M. Mayara est revenu, à cette occasion, sur les messages forts contenus dans le discours adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Parlement à l’occasion de l’ouverture de l’actuelle législature, notamment l’importance pour l’institution législative d’accompagner l’opérationnalisation du nouveau modèle de développement.
Il a, à ce titre, appelé les composantes de la Chambre des conseillers, majorité et opposition, à s'inspirer du contenu de ce discours Royal et à avoir toujours à l’esprit les fondements du Maroc de demain tel que voulu par Sa Majesté le Roi, en se constituant comme une force de proposition capable d'apporter une valeur ajoutée, réelle et tangible, à ce grand effort national.
M. Mayara a souligné que la Chambre des conseillers a, depuis l'élection de ses membres, entrepris son action, en engageant des consultations entre ses composantes afin de former ses organes internes dans un délai record imposé par un agenda constitutionnel contraignant, notamment la discussion du programme gouvernemental et l'adoption du projet de la loi de finances 2022 avant le 31 décembre 2021.
Le président de la deuxième Chambre a rappelé, à cet égard, qu’une fois le projet de la loi de finances déposé, les différentes composantes de la Chambre se sont mobilisées pour s’assurer que tout se déroule dans les meilleures conditions, dans le strict respect des délais, que ce soit au niveau de la Commission des Finances ou du reste des commissions permanentes et des sessions plénières.
L’examen de ce projet et la délibération à son sujet ont nécessité environ 160 heures, au cours desquelles il a été procédé à la présentation du bilan et des perspectives des différents secteurs et institutions de l'État, a poursuivi M. Mayara, notant que les différentes composantes de la Chambre ont apporté 254 amendements, dont 39 ont été acceptés, soit un taux de près de 40%, compte tenu des amendements retirés et ceux refusés.
Pour ce qui est des relations avec les institutions constitutionnelles, il a mis l’accent sur l'approche de complémentarité et de cohésion, adoptée entre la présidence et le bureau de la Chambre des Conseillers et la présidence et le bureau de la Chambre des Représentants, pour ainsi faciliter la prise de décision au sujet d’un certain nombre de questions, mettant également en avant les relations de coopération liant la Chambre à toutes les institutions constitutionnelles.
Il a aussi souligné la détermination de la Chambre, en coordination avec la Chambre des Représentants, à se conformer à ces institutions sur le plan juridique, en convenant de l'ouverture simultanée des chantiers de réforme des règlements intérieurs des deux Chambres, afin de renforcer et de promouvoir davantage les relations avec ces institutions.
Sur le plan de la diplomatie parlementaire, M. Mayara a évoqué plusieurs manifestations ayant marqué cette première session, notamment sa participation à la tête d'une délégation de haut niveau aux travaux de la 143è Assemblée de l'Union interparlementaire, tenue à Madrid, ainsi qu'à la réunion du lancement du Réseau parlementaire du Mouvement des non-alignés, notant que dans le cadre de la dynamique de l’action diplomatique, et en tant que président de l’Association des Sénats, Choura et Conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe, il avait présenté le programme de travail de l'Association au titre de l’exercice 2022-2023.
Il a, en outre, indiqué que, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi, qui encadrent la diplomatie officielle et parallèle et fixent ses principales priorités afin de défendre les intérêts supérieurs du pays et défendre ses causes justes et légitimes, cette session a été marquée par la signature d'un accord de coopération entre les deux Chambres du Parlement et le ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l'Etranger, représenté par l'Académie marocaine des études diplomatiques et ce, en concrétisation de la volonté commune d'établir un cadre institutionnel de coopération constructive et intégrée, et en prélude à une nouvelle phase de coopération et de concertation continue qui permettra de renforcer la performance diplomatique nationale et de consolider le positionnement du Royaume sur le Continent et à l'international.
Concernant l'ouverture de la Chambre sur son environnement et sa contribution à la promotion du débat public, M. Mayara a indiqué que la Chambre des Conseillers a continué à œuvrer en faveur de la promotion de ce choix stratégique, en accueillant ou en participant à l’organisation de certaines activités de dialogue.