Cette journée célébrée samedi a pour buts de souligner l’importance de la biodiversité et de protéger les différentes espèces des oiseaux, surtout celles très rares ou menacées d’extinction en raison de la chasse, des facteurs naturels ou des catastrophes écologiques.
Cette journée est célébrée deux fois par an : le deuxième samedi de mai et le deuxième samedi du mois d’octobre, afin de tenir compte de la nature cyclique des migrations et de permettre aux pays de toutes les régions du globe d'organiser leurs célébrations.
Le thème de cette année est une invitation aux personnes du monde entier à se connecter et se reconnecter à la nature en écoutant et en observant activement les oiseaux, où qu'ils soient.
Dans une note publiée sur son site web, le PNUE-AEWA indique que la campagne se concentrera sur le "chant des oiseaux" et le "vol des oiseaux" comme moyens “d'inspirer et de connecter les personnes de tous âges à travers le monde dans leur désir partagé de célébrer les oiseaux migrateurs et de s'unir dans un effort commun et global pour protéger les oiseaux et les habitats dont ils ont besoin pour survivre”.
Lors de la pandémie, “des millions de personnes à travers le monde ont pu écouter et observer les oiseaux comme jamais auparavant. Pour de nombreuses personnes dans le monde, le chant des oiseaux a également été une source de réconfort et de joie pendant l’épreuve que représente la pandémie, reliant les gens entre eux et à la nature alors qu'ils restent sur place”, lit-on dans la note.
“En tant qu'ambassadeurs mondiaux de la nature, les oiseaux migrateurs ne font pas que relier différents endroits de la planète, mais ils reconnectent également les gens à la nature et à eux-mêmes comme aucun autre animal sur la planète”, estime l’organisation.
Il est clair que la pandémie a “constitué un défi sans précédent pour l'humanité”, mais elle a en même temps suscité un “tout nouveau niveau de sensibilisation et d'appréciation des oiseaux et de l'importance de la nature pour notre propre bien-être”, ajoute la même source.
Selon la note, la Journée mondiale des oiseaux migrateurs 2021 n'est pas seulement une célébration des oiseaux, mais aussi un “moment important pour réfléchir à notre propre relation avec la nature et souligner notre désir collectif de faire plus afin de protéger les oiseaux et la nature dans un monde post-pandémique”.
Les oiseaux migrateurs parcourent chaque année des milliers de kilomètres à la quête de meilleures conditions climatiques qui leur permettent de se nourrir ou se reproduire.
Le barge rousse (Limosa lapponica), un petit échassier au bec long et fin, peut parcourir plus de 12.000 kilomètres sans escale.
Sur les 11.000 espèces d’oiseaux qui existent sur la planète, une sur cinq est considérée comme migratrice, selon l’ONU. 40% de ces espèces migratrices sont en déclin, et parmi elles, une espèce sur huit est menacée d’extinction à l’échelle mondiale, d’après la même source.
Les principales menaces qui pèsent sur les oiseaux migrateurs comprennent la perte et la dégradation de leur habitat, causées par l’exploitation agricole et les aménagements côtiers, la collision avec des éoliennes et des lignes électriques mal situées, les récoltes non durables ainsi que la capture et l’abattage illégal d’oiseaux.
Les oiseaux migrateurs sont également fortement touchés par l’empoisonnement, notamment par l’ingestion de plomb toxique rejeté dans l’environnement sous forme de munitions ou de plombs de pêche, ainsi que par le changement climatique.
A travers leurs périples, les oiseaux migrateurs suscitent l’admiration des passionnés de la nature, contribuent à la préservation des écosystèmes naturels et nous envoient un message sur la nécessité d’une action collective pour les protéger.