Dans une déclaration à la MAP, M. Ksiri a indiqué que le discours royal comporte des orientations précises, structurelles et stratégiques pour les prochaines années dans la mesure où il a souligné les défis majeurs en matière de gestion de l’eau au Maroc, dans un contexte marqué par un stress hydrique aigu, notant que le Royaume fait partie des dizaines des pays les plus impactés par les changements climatiques et confrontés aux risques de pénurie hydrique.
Après avoir rappelé que la politique de construction de barrages au Maroc "a donné tous ses fruits pendant une cinquantaine d’années", le président de l’AESVT a appelé à renforcer les partenariats public-privé dans le domaine de gestion des ressources en eau.
Le chantier de l’eau au Maroc continue de se préciser, et les barrages continueront à jouer leur rôle de stocks et de réserves, puisque le Maroc dispose d'une série de grands et moyens barrages, outre ceux en phase de construction, a-t-il dit.
M. Ksiri a toutefois souligné que les conditions climatiques nécessitent une révision des modèles de gestion de l’eau, en favorisant et renforçant la construction des stations de dessalement de l’eau sur tout le littoral pour faire face au tarissement des ressources hydriques.
"La capacité des stations de dessalement qui est d’environs 1 milliards de m3, bien que limitée par rapport à celle des barrages, reste stratégique, car elle permettra de sécuriser les besoins des populations situées sur le littoral, notamment les grandes villes (Casablanca, Agadir, Al Hoceima, Tanger…) tout en libérant suffisamment d’eau pour les régions intérieures", a-t-il estimé.
Il a fait observer, dans ce sens, que le discours royal érige la gestion de l’eau en une préoccupation commune à de nombreux secteurs, soulignant que « la gestion de l’eau est une question qui concerne tous les ministères, tous les citoyens, et toutes les collectivités locales ».
Selon M. Ksiri, le discours est un appel à renforcer les mécanismes de collecte d’eau par les différents acteurs et à protéger les stocks existants, notamment les nappes phréatiques, qui sont des réservoirs naturels, mais surtout à agir contre l’exploitation illégale des ressources hydriques.
Dans le domaine agricole, le président de l'AESVT a plaidé pour des modèles d’utilisations d'eau plus économes.
"Il faut ainsi mettre en place des mesures concrètes en matière de gestion des ressources en eau dans le domaine de l'agriculture, de l’industrie et du tourisme, tout en veillant à réduire la pollution des ressources hydriques, ainsi que toute consommation excessive d'eau", a-t-il conclu.