"Le Maroc dispose d'atouts considérables pour réaliser cette transition, notamment à travers la mise en œuvre des plans d’énergies solaire et éolienne, lancés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, afin d’atteindre 52 % de la capacité électrique installée provenant d’énergies renouvelables à l’horizon 2030", a relevé Mme Benkhadra qui intervenait à l'occasion de la 3ème édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz 24-26 octobre).
"Le Maroc ne cesse de consolider sa position de leader énergétique régional, à travers le renforcement des partenariats et l’adoption de l’innovation, tout en donnant la priorité à un mix énergétique durable et contribuant de manière substantielle à la transition énergétique mondiale", a-t-elle enchaîné.
Dans ce cadre, Mme Benkhadra a mis l’accent sur l’importance pour le Maroc, d’adopter une approche équilibrée qui tienne compte à la fois, de ses ressources en hydrocarbures et de sa démarche vers la transition énergétique, soulignant la nécessité de renforcer les ressources et infrastructures pétrolières et gazières actuelles, en d'investir dans des projets et initiatives énergétiques durables.
De même, elle a relevé l’importance d’exploiter le potentiel du Royaume dans le domaine de l’industrie pétrolière et gazière et dans le secteur de l’énergie de manière responsable, tout en veillant à garantir un équilibre entre la croissance économique, la sécurité énergétique et la durabilité environnementale, garantissant une transition en douceur vers un avenir durable.
A cet égard, elle a tenu à rappeler que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné en novembre 2022, Ses Hautes Instructions Royales, au gouvernement pour formuler une "Offre Maroc" pratique et incitative qui inclut toute la chaîne de valeur de la filière hydrogène vert au Maroc, et englobant, en plus du cadre réglementaire et institutionnel, un plan pour les infrastructures nécessaires.
"Le gouvernement œuvre sans relâche pour la mise en œuvre de cette offre marocaine dans le secteur de l'hydrogène vert d'ici 2024, dans le but de bénéficier de l'expertise du Royaume, d'interagir avec les projets des investisseurs dans ce secteur prometteur, et d'élever le Maroc au rang des pays qualifiés dans ce domaine au niveau mondial", a-t-elle dit.
Mme Benkhadra a, en outre, indiqué que l’ONHYM s’acquitte d’un rôle important à cet égard, en attirant les investissements à travers la coopération, et la promotion des partenariats avec les acteurs étrangers dans ce domaine, soulignant que l'Office vise à contribuer à la réalisation de l'autosuffisance et la sécurité énergétique du Maroc et à réduire la dépendance vis-à-vis des importations.
Sur un autre registre, elle a indiqué que les pays émergents et en développement, dans le contexte des multiples crises auxquelles le monde est confronté, en particulier la crise énergétique sans précédent, jouent un rôle crucial dans la transition mondiale vers un système plus efficace et à faibles émissions de carbone, qui cadre parfaitement avec les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Elle a, en outre, mis l'accent sur l'importance de développer l'accès au gaz naturel en facilitant le financement des infrastructures, et en développant des partenariats mutuellement bénéfiques, estimant que le développement des investissements dans ce domaine constitue un défi majeur.
Concernant l'importance multiple du gaz naturel, qui est au cœur de la stratégie énergétique du Maroc, Mme Benkhadra, a souligné que cette ressource permet d'accélérer la vulgarisation de l'utilisation des énergies renouvelables, de gérer les coupures et d'atteindre l'efficacité énergétique, qu'elle soit liée à la consommation ou à la gestion de la flexibilité des réseaux, et d'améliorer la compétitivité industrielle, tout en contribuant au renforcement de la coopération régionale grâce à l'utilisation d'infrastructures communes.
Organisée par l'Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), en partenariat avec la société "IN-VR", cette rencontre constitue une occasion d'échanger sur les enjeux de l'exploration pétrolière et gazière au Maroc et du potentiel géologique disponible, tout en focalisant sur les enjeux énergétiques en Afrique.
Ce sommet réunit quelque 180 participants représentant les compagnies pétrolières internationales, les compagnies nationales d'énergie et les sociétés nationales responsables des hydrocarbures des pays africains qui seront traversés par le projet de gazoduc Nigéria- Maroc, outre les sociétés de services, les avocats- conseils, des responsables du secteur bancaire, ainsi que des experts et des cadres de divers pays du monde.
En marge de ce Sommet, le comité en charge du projet du gazoduc Nigéria-Maroc a tenu ses réunions, en présence des représentants des pays que ce gazoduc traversera, du Commissaire en charge des infrastructures, énergie et digitalisation ainsi que du directeur de l'énergie et des mines de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).